Afin de conclure ses 3 mois de résidence artistique In Situ, portée par le Département de Seine-Saint-Denis, l’artiste réalise un arbre de vie aux couleurs vibrantes à l'entrée du collège Joséphine Baker où il a été accueilli. Il explore ici une allégorie symbolique selon laquelle l'enfant en croissance est un jeune arbre qui pousse. Ce lien étroit entre l’arbre et l’éducation ne date pas d’hier. Au 11e siècle, Anselme, abbé du Bec Hélouin (magnifique village voisin de la résidence de l’artiste) préconise une éducation douce et bienveillante pour accompagner les enfants _ les oblats _ les comparant à des arbres qu'il ne faut pas contraindre au risque de produire de mauvais fruits.
Cette approche humaniste montre un autre visage de la pensée médiévale souvent caricaturée comme obscurantiste ou sclérosée. D’autre part, les arbres de vie sont des figures ou symboles universels. Des descriptions bibliques aux motifs des tableaux de Séraphine de Senlis, l’arbre de vie est un thème cher à la peinture sacrée et profane. Dans les pages du Coran, on découvre la description d’un arbre magique du jardin d’Eden dont les fruits offriraient la vie éternelle à quiconque en mangerait la chair.
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